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Jamais

4 mars 2015

Nés au logis

"Un polichier" : nom masculin singulier. Flic qui pète les couilles quand il ne faut pas. (à rapprocher du "gendrame") Parfois, lorsqu'on est prié par un véhicule de police de s'arrêter sur le bas-côté alors que le conducteur est beurré comme un croissant, qu'il est 3h du matin et qu'on bosse le lendemain...parfois, on reste poli mais chierrrrrrrr quand même.

 

"Un gendrame" : nom masculin singulier. Fonctionnaire du ministère de l'intérieur et du ministère de la défense (N.B : une paire de ministères de tutelle...ce qui pourrait expliquer cette mervelleuse aptitude à nous briser les siamoises) qui a tendance à casser les noix aux moments les plus inopportuns. Et souvent oui. Quand on voit les gens de la maréchaussée arriver, c'est le drame.

 

"Angulé" : interjection. Populaire. Figure de géométrie aux angles saillants. A tendance à se loger dans le cul des gens qui n'aiment pas les mathématiques, à des profondeurs douloureusement variables. (à rapprocher de "lajegerbe", de la "géomaistriste" et de "l'arête mythique")

ex : - le pote sadique : "Toi tu as la gueule réjouie du mec qui a oublié qu'on avait un D.S. de trigonométrie de 4 heures ce matin...je me trompe ?"
 - l'alzheimer joyeux : "An-gu-léééééé !!!!!"

 

"une SARLope" : nom féminin singulier. Entreprise qui se comporte comme une connasse avec ses salariés. Bref la SARLope te licencie, te laisse en chien, tout en ayant un bilan comptable plus que positif.

 

 "la porstitution" : nom féminin singulier. Cochonnerie.

 

 "Gommunicer" : verbe  intransitif. Dans une conversation, effacer le superflu pour ne garder que l'essentiel.

ex : - "Je viens de croiser Josiane de la compta à la cafèt, elle était en larmes...tu y es pour quelques chose ?"

- " Je l'ai seulement traité de grosse connasse. Gommunicer est une de mes résolutions 2015."

 

"Un caremballage" : nom masculin singulier. Accident violent et traumatisant qui se produit en société. L'alcool, la chaleur humaine, on se détend entre amis, les verres tintent et les rires fusent. La soirée bat son plein. Puis l'un des convives se sent obligé - comme poussé par le génie diabolique et malveillant d'un Jean Roucas - de raconter à l'assemblée déjà pétée comme un abribus "une bonne blague". Râclements de gorges, regards attentifs, vols serrés d'anges tout serrés dans leurs shorts boxers. L'acrobate de l'humour s'élance, seul, sur la corde raide de la honte. L'histoire commence mais déjà les mots se percutent, ça bégaye salement. A cet instant précis, l'apprenti comique sait déjà que ça va mal finir, qu'il ne chutera pas cette blague proprement mais qu'il va s'écraser comme une merde molle au milieu de cette salle-à-manger enfumée. Mais le bolide du suicide social a pris trop de vitesse et vient s'écraser dans un silence assourdissant contre le mur des mines affligées de l'auditoire. La blague explose dans les airs dans un bruit de papier Carembar froissé. On veut mourir. S'évanouir dans un pet volatile. Le caremballage a fait une nouvelle victime.

"une 1792" : nom féminin singulier. Se décapiter sur un selfie.

"un japoney" : nom masculin singulier. Petit cheval bridé.

"Jus de riz pue dense" : nom féminin singulier. Savoir, à postériori, qu'il ne faut pas laisser du vieux riz collé dans l'évier durant plusieurs semaines. Cette expérience du quotidien, obtenue souvent dans la douleur, fait "jus de riz pue dense".

 

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5 septembre 2013

Cysto

Il est 9 heures du matin dans cette salle d'attente aux murs graisseux des milliers de mains jaunâtres et de leurs moiteurs malades qui s’y collèrent depuis des lustres.

 

Je suis assis. La douleur au bas-ventre. La joyeuse et discrète famille de "massacre à la tronçonneuse" a trouvé refuge dans mon urètre depuis une semaine maintenant - Dans ma queue plus clairement et pour les branleurs qui jouaient au morpion en cours de bio -

 

Des grands-pères en pyjamas beiges me regardent d'un air attendri. Ils m'ont jaugé en un éclair : Teint d'endive, yeux cernés, bouteille d'eau. Je suis des leurs. Si ce n'est la prostate, c'est avec un peu de chance une crapuleuse infection uro-génitale. Un regard nous suffit. Ils savent. Je sais.

 

L'urologue ouvre la porte délicatement dans un couinement horrible et par trop évocateur pour un handicapé de la miction tel que moi.

 

Il sait que nous tremblons tous. Je ne peux m'empêcher de penser que cela lui procure un sentiment de pouvoir obscène et pervers.

 

L’enculé.

 

Un nom sort de sa bouche et vient s’écraser contre dix paires d’oreilles en un claquement sec.

 

« Monsieur Puchol »

 

On écorche mon nom pour la centième fois. Je ne relève même pas.

 

Le sourire de ce zobologue lui défigure la gueule en un sillon profond qui sent fort le charnier sous un champs de coquelicots.

 

Je lui emboîte le « pas ». Je suis refus. Je suis déni. Je suis corvée de bois.

 

La porte fermée, je lui tends mon ordonnance. Je ne sais pas quel est le chef d’inculpation, mon bourreau en blouse blanche écrit trop mal. « La potence » chez elle se lit «  L’impotence ».

 

Il déchiffre les gribouillis informes tel le Champollion de mes deux couilles qu’il est.

 

-Docteur Dugland : « Nous devons pratiquer une cystoscopie Monsieur Pacholle. C’est bien ça ? »

 

« …….. »

 

Je m’arrête net dans ma préélocution car mon champ de vision extérieur droit vient de saisir un mouvement suspect dans la pièce adjacente.

 

Une infirmière est en train d’enrouler autour de son bras potelé ce qui ressemble fort à un câble d’un bon mètre cinquante comme un marin du Port d’Asterdam qui pisse comme il pleure sur les femmes infidèles.

 

« Que compte-t-elle faire de…………….. »

 

Je me tourne doucement vers ce Mengele de Monoprix qui me fait face dans un mouvement pivotant qui me paraît durer des années.

 

Je lui désigne le cordage d’un doigt fébrile et prononce dans un dernier souffle :

 

« Noooooooooooon ???????????? »

 

 Source: Externe

 

Ce dernier, d’ un hochement de tête affirmatif, les yeux baissés dans une tentative pathétique d’empathie feinte, siffle un « siiiiiiiiiiiiiiii » réptilien.

 

 

 

Et voilà pourquoi depuis l’envie de buter m’habite.*

 

 

 

 

‘tsoin tsoin  !!!

 

 

 

 

*trouve la fin alternative et mal contrepétée et gagne des images intimes de ma vessie.

 

16 décembre 2012

Population

Population

26 septembre 2012

Docteur, soigne mon coeur

 Recycle !!!

 

Chapitre 24 : "Où la passion est aussi grande que celle d'Omar Sharif pour le Tiercé"

  Encore étendue sur le bureau de style en pire de Jean-Byron et alors que les sabots d'«Ejaculation Précoce du Dimanche Matin», le fougueux cheval de course de son amant résonnaient au loin sur le bitume sonore de l'avenue, Karina se sentit tout à coup bien mélancolique. Les yeux tristes et embués de larmes d'allégresse, elle parcourut de son regard bovin le théâtre des opérations, lourd d'un silence presque gêné après ce concerto en raie majeure. Devant la violence de l'assaut charnel, l'ouragan coïtal avait tout emporté: les ordonnances, collées au plafond par les frénétiques déplacements d'air et la moiteur tropicale de leurs ébats, tombaient maintenant une à une sur le tapis moucheté, telle une neige pudique jettant le voile sur un bonheur bien trop grand. Elle même, prise dans la fureur médico-juridique de ce pilonnage, bref mais intensif, ne s'était pas rendue compte qu'elle tenait prisonnière entre ses seins gonflés d'excitation le petit buste en plastique moulé de Maître Collard, celui auquel Jean-Günter tenait tant. Reprenant peu à peu ses esprits et tâchant de remettre la main sur son string de guerre, Karina huma avec délice l'odeur de transpiration aigre et besogneuse qui flottait dans le cabinet. Jamais un homme n'avait autant malmené un déodorant stick-large pour la satisfaire, se dit-elle. Toutefois, entre autres, le doute l'emplissait. Fermant les yeux, elle se mit à revivre secondes après secondes cette étreinte sauvage dans le but de mettre au jour les raisons de son malaise persistant : l'entrée en matière de Jean-Almüt, lourde et désespérée, lui évoquait sans doute possible la traditionnelle «ouverture polonaise», baptisée ainsi après-guerre pour commémorer la résistance acharnée des fiers cavaliers polaks chargeant les blindés allemands à la lance. De fait, Karina avait la tenue de route et la classe toute germanique d'un véhicule amphibie et Jean-Ingmar sentait fort l'étable. Cependant, son développé-couché pouvait laisser perplexe et trahissait l'originalité d'un franc-tireur, même pour une experte des relations européennes à la curiosité aussi insatiable que Karina. Son déhanché iconoclaste diffusait des rythmes chaloupés qui tournoyaient encore autour de son pelvis, comme les hoola-hoops fluorescents de son enfance...

  Debout au milieu de ce bureau trop feutré empestant le kebab finlandais et la gabégie décorative du parvenu, la jupe retroussée en accordéon sur ses cuisses luisantes de foutre séché, la jeune femme sentait les moindres replis de son corps vibrer au souvenir de ce désir furtif. Mais Karina ne pouvait se résoudre à n'être qu'un vulgaire oeuf à la coque offert à la libido malade d'une mouillette priapique. Devenir le poney débauché d'un obscur notable de province, ivre de sauts d'obstacles décadents et de critériums échangistes, tels n'étaient pas ses projets d'avenir. De plus, le mors coincé derrière ses maxillaires la faisait abondamment baver sur son bustier de flanelle, ce qui n'était pas très kawaï, il fallait bien en convenir. La selle en pilou-pilou qui lui avait laissé le creux des reins à vif sous les mouvements hystériques de son jockey gisait désormais sur la moquette fuschia comme un vieux gigolo pathétique au crépuscule de sa vigueur.

  Il était temps; cette parenthèse équestre devait se refermer. Rassemblant ses vêtements maculés de tâches dressant la cartographie de contrées inconnues, elle poussa la porte et s'engagea dans la rue muette. Le soleil levant au dessus des buildings phalliformes l'invitait déjà à se remettre en quête de cet amour bourgeois et glabre qui depuis toujours l'attendait quelque part, au détour d'une cravate de notaire ou d'un redressement fiscal. La démarche hésitante, claudiquant comme seules savent le faire celles que l'on a trop aimé, Karina souriait à son destin laissant derrière elle cette effluve de sexe ambré, émoi matinal du jeune puceau sur le chemin des écoliers.

 

 

27 février 2008

Mein Goethe

Les gens, le plein de, le trop, le pas assez, c’est l’armée noire et fauve de la vie assiégée. On se croise parfois, cette mort lente aux trousses et on se feint le calme quand les yeux crient en douce. Le parfum du normal, du facile pour se taire ; laissons croire à l’ami que lui seul désespère.

Autour du café noir, on s’enrobe de soi mais les mots sont nos rides et plongent sans éclats. Iles sans tasses dans le précieux liquide, noyés de nos pudeurs, sucres de ces lits vides. La cuillère qui crisse sur les preux monticules…puis bientôt on se lève et la rue nous bouscule

Feu la conversation joue à l’accordéon, ce n’est plus que du vent bon à faire des ballons.

Le tourbillon d’enfer, les boulevards par allèles, jumellent nos blessures, les saupoudrent de sel.

Un frisson qui s’invite, et qui glace tout bas :« tu n’es donc que ces os sur  quoi plus rien ne va ». Le regard en vitrine pour traverser la foule, ne refléter qu’un « nous », le « je » roulé en boule.

A force de voûter le dos et l’existence, pour éviter les bombes, cultiver les carences ; on oublie l’heureux pli, le pays de l’avant, cet envers de pendule où le temps n’est qu’absent

Les couleurs sont passées, les douleurs en lacets et Aujourd’hui s’enivre aux souvenirs usés.

Ce n’est pas ce vallon où coule une rivière. Bien plutôt du béton, frais de pisse et de bière.

Au milieu de la ville se déploient les cabanes où nos souffles enrhumaient le gris vil du profane. On en tissait l’urbain de trajets trop obliques, là un mur asthmatique puis un capot sadique ; ces supports de l’envie qui nous laissait croulants, toboggans de la vie qui nous coulait dedans.

Je refais le trajet, le Trajan, le tragique de nos corps qui tanguaient aux rythmes syncopés*… Je me perds sur ta peau, je me fie au soleil, à l’ombre parfumée de tes monts, les merveilles.

Quand les gens, le plein de, le trop, le pas assez, si je ferme les yeux, c’est pour mieux t’embrasser, et revoir ce tableau à mes jours accroché, toi et moi, nos baisers, dans les portes, encadrés.

http://www.youtube.com/v/9cM_RqcS0eE&rel=1

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17 novembre 2007

A3

Au début de l’histoire, l’étendue paraît immense. On pense que les jours en paquets ne suffiront pas à couvrir l’espace de leurs ombres d’ancres. Le poids ne se fait pas encore sentir et dans un souffle, les immeubles vacillent sous la force des possibles.

Il faut dire que la meute joue son rôle à plein. Nos flancs sont couverts, la confiance est épaisse lorsque les pas se répondent dans la nuit des rues. Les limites sont celles que l’on se défie, l’ orgueil aux lèvres, sous les rampes de la jeunesse. Chasser la vie, pour oublier l’aube qui se résille et s’achève à l’horizon pâle.

Puisque le banal colle autant se l’absorber en litres et noyer le bruit des déglutitions, des trajets en fausses routes.

Nos soirées, comme des tours de pistes, un clown blanc et deux augustes qui cachent mal sous leurs flonflons, un petit air qui triste.

Les épaules sont des ponts que l’on se côte à côte. Pas de mots, des murmures mitoyens et le matin glauque en couverture trop étroite.

« A trois, on ne tombe pas ! » répond l’écho à nos haleines voilées.

Juste remplir la feuille que le temps nous dispute déjà. Y écrire nos errances, en caractères gras, pour combler tout ce blanc qui sature de choix. Tracer des avenirs, percer les nues et prendre des chemins de renverse… si on les trouve. On sillonne, laissant des marques vives pour après la fête, pour après l’ivresse; posant nos culs sur les ras-bords du monde, les jambes qui balancent dans le creux des heures. La course pour suite et le maintenant comme un tissu fait de nos rêves encore souples.

Sous l’éclairage public, se silhouettent nos cimes sur le bitume devenu intime.

Horizons artificiels, montagnes et pics de projets à gravir. Premier de cordée. Si tu tombes, on emboîte la chute en verticale pointillée.

On se gargarise de mots définitifs, d’art et de mort :

« Que le destin sans prises se tue à nous agripper ! »

Mais le rideau se lève sur les amitiés exilées. Points épars sur ma géographie, pays effacé sous des lettres capitales.  Et le décompte, un peu plus à rebours :

3,

2,

1,

Partez !!!

6 octobre 2007

L’embrasure

Il est de ces matins en portes de frissons que l’on claque à la ronde derrière nos pas.

D’abord le sursaut, la nuque raidie au souffle du vacarme, le couloir trop blanc et son destin d’impasse que l’on sait déjà. En chemin, les verticales de nos cages à dorer et les angles remords des esquisses passées. L’issue n’est qu’un de ces autres murs, déguisé à nouveau pour attiser nos élans, juste pour voir, le rictus en écharpe.

C’est une travée dans mon décor d’étais, dans mon bancal. Plus de plans à échafauder, elle chamboule, des airs de saboteuses lui maquillent les traits. Trop longue, trop élancée, elle bat la mesure à mes tempes, obsolète ma brassée.

Hors de portée. Je joue faux sur des violons cassés.

Un prénom de tornade, l’alerte est donnée. Son rire coupe les retraites, désarme mes silences, parapets inutiles à l’agile beauté. Enrage compagne, je suis à découvert sous le feu de ses mieux.

Je me dévisse l’âme à toujours l’éviter.

Sur ses flancs mes hélas tiquent et juste un écriteau: "Pas de prise aux niais !"

Elle règne sur mon intime où s’avalent les heures, tristes cocktails de mes vers pilés. La nuit séquelle les jours, silhouette le doute dans un sommeil piégé. Boules de rage en papier de fierté, lente insomnie sur des tant pis épais.

En bordure de mots, en détours de phrases, il est de froids récifs qu’elle se monte en colliers.

Je m’y blesse au hasard, presque par surprise. Il me vient à l’idée d’aimer la détester.

On ne se rencontre pas à ces antipodes. A la croisée des demains, le manqué me corrode.

27 juillet 2007

Dimanche

Le soleil déchire l’habitacle de lueurs pâles et striées. Segments filiformes, elles effleurent les paupières de l’enfant de leurs envergures gigantesques.

Allongé sur la banquette arrière, les yeux plissés de bonheur, sa tête s’emplit des kaléidoscopes que la clarté projette sur l’écran du demi-sommeil.

Le moteur, énorme de secousses, lui berce des rythmes à coller sur la vie.

De toute part, des reflets en rafales mouchètent les surfaces, hachurent les visages raidis de concentration routière.

Vitraux du quotidien, des paysages d’insectes écrasés - cadavres ridicules pour des décors de fientes - dessinent à l’encre épaisse des peintures de guerres sur les peaux grisées.

La vitesse n’en finit plus de faire siffler les platanes du bord de route.

Dans cette bulle transparente rehaussée de bois lustré, le parfum de cuir chaud emplit les poumons, chavire le cœur.

Tout se mêle dans un tourbillon vif et compact.

Les éclats de verres en pochoirs brûlent la peau, distillant des arômes bouillis dans le vide capitonné.

Le temps s’amasse et se replie tout entier dans ces courbes de tôle, point de couleur sur l’océan d’asphalte.

La vieille radio grésille une chanson morte, rongée d’accents éteints…et l’enfant enclenche le bonheur.

Dans un ordre improbable, lumières et sons s’agrègent dans son opéra de rien du tout, alambic de l’enfance dont l’âge efface jusqu’au goût.

A chaque virage, l’ombre verte des collines engloutit sous ses rondeurs obscures des richesses éphémères, pour les faire renaître neuves et autres à l’instant d’après dans un embrasement d’images en jachère.

Grisé, fou d’une joie dont il ne connaît rien, il saisit la manivelle et fait descendre péniblement le rideau translucide qui le sépare de ces toiles filantes.

L’air aigu claque à son visage et fait de ses cheveux une couronne blonde. Les yeux mi-clos,

rougis au vent, il sourit, emprisonnant au creux de ses mains des boules de vitesse

aux contours invisibles.

C’est une fin d’après-midi à l’horizon de brasier, un souvenir d’enfance, petite musique et photo usée…

…où pour toujours flotte dans l’air triste et léger, ce principe de réalité:

«remonte la vitre, tu vas t’enrhumer !»

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